Mariam est une jeune femme dans la vingtaine originaire d’un pays du Magrheb. À la suite d’un mariage forcé, elle a vécu de la violence conjugale et de la violence basée sur l’honneur. L’évocation de son histoire étant encore douloureuse, elle a choisi de s’exprimer à travers l’art thérapie. C’est lors d’une séance à la maison d’hébergement qu’elle a réalisé cette pièce.
Elle décrit la manière dont la jeune mariée a été traitée comme un objet caché et naïf n’ayant aucune habileté à prendre des décisions pour elle-même. Après le mariage, la légèreté du voile laisse la place à un tissu lourd à porter. Un tissu qui ne la protège pas de la situation de danger dans laquelle elle se trouve mais qui protège l’égo de l’homme et des autres membres de la famille.
Questionnée sur ce dont elle a besoin pour échapper au danger, elle a indiqué le cerveau de la jeune mariée sous son voile. Sous la dentelle se trouvent ce dont elle a besoin pour fuir le danger : Le savoir et l’éducation.
Elle a aussi tenu à peindre en rouge les lèvres de la jeune mariée, indiquant par là sa manière de reprendre du pouvoir sur sa vie et le contrôle de sa féminité malgré le jugement et l’incompréhension des gens de son entourage dans son pays d’origine.
Lors de cette séance elle a aussi exprimé ses rêves pour le futur : un appartement à elle, une carrière et être indépendante et autonome.
La jeune femme a accepté de partager sa réalisation afin de pouvoir montrer à d’autres ce qu’est l’expérience d’une survivante de violence basée sur l’honneur.